Ouvrons le dialogue en cette Semaine québécoise des personnes handicapées!
Du 1er au 7 juin, c’est la Semaine québécoise des personnes handicapées.
Pour souligner cette importante semaine pour notre clientèle, la Direction du soutien à domicile, de la déficience et de la réadaptation (DSADDR) souhaite mettre en valeur le travail des employés qui travaillent quotidiennement auprès des personnes présentant une déficience physique, une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, en vous partageant leurs mots et ce qui les motivent à travailler auprès de cette clientèle.
Nous profitons de cette semaine pour remercier tous les gestionnaires et employés de la direction ainsi que nos partenaires pour votre importante contribution. Vous faites la différence dans la vie des usagères et usagers qui croisent votre chemin.
Travailler auprès de cette clientèle
Après s’être entretenu avec des intervenantes de différents milieux et professions, un élément s’est démarqué et est ressorti lors de chacun des échanges : la satisfaction professionnelle tirée de l’accompagnement et de l’aide apportée aux personnes. Les professionnels, qu’ils soient psychoéducateurs, physiothérapeutes, ergothérapeutes, audiologistes, ou autres, expriment tous leur passion pour leur travail et la gratification qu’ils ressentent en voyant les progrès et les réussites des personnes qu’ils accompagnent. Ils mettent en avant l’importance de la relation avec les usagers et de la collaboration avec d’autres professionnels pour offrir un soutien complet et adapté. En d’autres mots, c’est la célébration des petites victoires du quotidien!
« Ah! ce sont les petits succès que les enfants accomplissent, c’est vraiment ça! Je pense qu’il y a là une motivation profonde dans notre travail. Il y a aussi la récompense de voir un enfant qui réussit quelque chose de nouveau pour la première fois. Que ce soit une petite action pour nous, c’est un grand accomplissement pour lui. C’est toute cette fierté de voir l’évolution de nos petits cocos ». Geneviève Lecompte, psychoéducatrice, Équipe 0-7 ans et services régionalisés en DI-TSA
« Les personnes qui se retrouvent en RFI ont vécu un événement marquant qui change drastiquement leur niveau fonctionnel. Nous sommes là, présents chaque jour, à les soutenir. Nous observons des améliorations significatives à chaque fois que nous travaillons avec eux. Cette dynamique est stimulante à la fois pour l’usager et pour nous. Il y a une formidable collaboration et nous ressentons une belle reconnaissance de leur part ». Judith Santerre-Blanchard, physiothérapeute URFI
« Une collègue m’a déjà dit cela, donc je reprends ses mots. Leur transformation, leur changement d’habitudes de vie, est radical. Ils ne sont plus les mêmes personnes qu’auparavant, et mon rôle est de les encourager, de les guider pour leur montrer qu’ils restent des membres importants de la société, malgré les difficultés. Je considère cela comme un moment privilégié dans leur processus de réadaptation. Je trouve cela incroyablement gratifiant et valorisant. À la fin de la journée, je contribue à améliorer la qualité de vie des gens. J’essaie d’être un réconfort dans ces moments difficiles, et j’apprécie l’aspect dynamique de mon travail. Aucune journée ne se ressemble. C’est gratifiant de toujours chercher des solutions sur le moment, et nous expérimentons différentes approches pour que cela fonctionne ». Rachel Lacroix-Daley, M.Sc., ergothérapeute, Réadaptation URFI
« C’est vraiment enrichissant de tisser des liens avec les usagers et leurs familles, et de les accompagner dans leur évolution. J’ai la chance de pouvoir suivre certains usagers sur le long terme. En les connaissant depuis leur enfance jusqu’à leur adolescence, je remarque que cette continuité favorise l’ouverture et la communication. Les usagers se sentent plus à l’aise pour exprimer leurs préoccupations, comme l’intimidation ou le refus de porter leurs appareils auditifs, ce qu’ils pourraient hésiter à faire avec un intervenant qu’ils connaissent moins bien.
Cette relation privilégiée me permet de personnaliser mes interventions en fonction des besoins spécifiques de chaque usager, en tenant compte également de leur environnement familial. De plus, j’apprécie l’opportunité de sensibiliser les gens à la surdité, une condition parfois mal comprise. En éduquant une personne à la fois, je contribue à changer les perceptions et à favoriser une meilleure compréhension de cette réalité.
Par ailleurs, j’apprécie le caractère concret de mon travail en audiologie, où les résultats sont souvent clairs et mesurables. Grâce aux avancées technologiques, nous disposons d’outils toujours plus performants pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de surdité ». Amélie Wilkey, audiologiste – Enfant adolescent – Réadaptation, Programmes RIA
« Durant mes études en psychoéducation, loin de moi l’idée de travailler avec la clientèle ayant une déficience intellectuelle (DI). Ce que je voulais, c’était exercer mon métier dans les écoles et aider de jeunes décrocheurs à trouver un sens à leur éducation et leur futur. Lorsque j’ai terminé mes études, les débouchés en psychoéducation dans les écoles étaient rares. Comme c’était important pour moi de porter le titre de psychoéducatrice, je me suis donc tournée vers l’un des plus grands employeurs de la région qui reconnaissait la profession, le Pavillon du Parc.
À ma grande surprise, j’ai découvert le monde merveilleux de la DI. Côtoyer une clientèle chaleureuse, accueillante, drôle, persévérante et reconnaissante au quotidien égaie mes journées. La diversité de la clientèle (âge, histoire de vie, problématique, forces, intérêts, projet de vie, etc.) fait en sorte que je ne me lasse pas d’elle. Bien que je ne travaille pas directement dans les écoles, j’ai la chance de travailler en collaboration avec des partenaires tels que les établissements scolaires, les familles, les organismes communautaires, les résidences, des entreprises qui incluent la clientèle dans leur milieu et plus encore.
Je me sens également privilégiée de pouvoir travailler en multidisciplinarité et en interdisciplinarité avec des gens soucieux du bien-être de l’usager. Le travail d’équipe est pour moi incontournable et nécessaire pour soutenir l’adaptation et la réadaptation de l’usager. Chacun apporte son expertise et permet d’offrir un service de qualité à l’usager. Depuis les 10 dernières années, je ne cesse d’apprendre sur la clientèle et sur moi.
Grâce à eux, je deviens une psychoéducatrice curieuse, passionnée, sensible et motivée à faire découvrir cette clientèle. Que ce soit lors de la présentation des services, dans l’évaluation des besoins de la personne, dans la rédaction du plan d’intervention, durant un suivi ou en faisant partie de l’équipe de formateurs pour les usagers en situation de trouble grave du comportement, je me surprends à apprécier de plus en plus la clientèle et mon métier. On m’avait prévenu et maintenant j’y crois, on gagne à côtoyer cette clientèle ». Mélanie Robillard, psychoéducatrice, territoire de Papineau CLSC de la Petite-Nation
Nos employés en action
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Informations pertinentes!
Saviez-vous qu’en Outaouais, près d’une personne sur quatre (23 %) déclare avoir une incapacité (Enquête canadienne sur l’incapacité, 2017).
Encore aujourd’hui, nos idées préconçues, la peur de mal faire et la méconnaissance peuvent nous empêcher de passer à l’action à l’égard des personnes handicapées.