Programmation des Midis-conférences Recherche 2024!
À mettre à votre agenda!
La programmation 2023-2024 des Midis-conférences Recherche – 60 minutes au cœur de l’innovation est désormais disponible!
Ces événements virtuels et gratuits sont organisés par la Direction de l’enseignement, des relations universitaires et de la recherche (DERUR). Ils permettent aux chercheurs et étudiants de partager les résultats de projets de recherche réalisés au CISSS de l’Outaouais et d’en faire ainsi bénéficier le personnel du Réseau de la santé et des services sociaux, de même que ses partenaires, le tout dans une perspective d’amélioration continue des pratiques. Les Midis-conférences sont diffusés via la plateforme numérique Espace Expertises.
Programmation 2024
30 novembre 2023 – Les trajectoires de placement menant à un milieu de vie – présenté par Sonia Hélie
En 2021, le rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (Commission Laurent) faisait ressortir l’importance d’assurer à chaque enfant une famille pour la vie et la nécessité d’offrir rapidement une stabilité affective permanente aux enfants placés en milieu substitut. Les attributs de la trajectoire de placement (déplacements, bris de réunifications, etc.) sont habituellement étudiés en silo, ce qui nuit à la compréhension globale de la trajectoire. Cette conférence porte sur les résultats d’une étude visant à vérifier l’existence de profils de trajectoire parmi une cohorte provinciale d’enfants placés, puis à évaluer si ces profils sont associés au statut de permanence observé 9,5 ans après l’entrée dans les services de protection. Les résultats font ressortir cinq profils de trajectoire. Certains profils mènent vers des statuts de permanence distincts et les trajectoires d’instabilité sévère ne sont pas généralisées. Les résultats font ressortir la nécessité de mieux soutenir la réunification et d’accompagner les milieux qui accueillent des adolescents pour favoriser leur stabilité en placement
15 février 2024 – Modèle de trajectoire diagnostique pour les enfants 0-7 ans ayant un trouble neurodéveloppemental – présenté par Geneviève Saulnier et Claudine Jacques
Au Québec, de nombreux défis sont soulevés en ce qui concerne l’accessibilité et la qualité de l’évaluation diagnostique, ainsi que l’efficience et la continuité des services d’évaluation, de soutien et d’intervention destinés aux enfants ayant un trouble neurodéveloppemental et leur famille (Rivard et al., 2021). Ces multiples enjeux ont amené le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à initier des travaux visant à élaborer une trajectoire de référence pour encadrer l’offre de services en évaluation diagnostique des troubles neurodéveloppementaux chez les enfants âgés de 0 à 7 ans. La présentation portera sur les résultats d’une recherche impliquant différents acteurs de la petite-enfance (experts, professionnel·les, médecins, parents) dans l’élaboration d’un modèle de trajectoire diagnostique fondé sur les données probantes et le point de vue des personnes impliquées dans l’évaluation, afin d’allier les connaissances en recherche, les expertises cliniques ainsi que les savoirs expérientiels.
13 mars 2024 – Faisabilité et acceptabilité d’une intervention avec exposition en réalité virtuelle visant à réduire l’anxiété physique sociale chez les femmes inactives avec une obésité : étude randomisée contrôlée pilote – présenté par Giulia Corno
Problématique. L’anxiété physique sociale (APS) est fréquemment retrouvée chez les femmes avec une obésité et a de nombreuses conséquences négatives sur la pratique d’activité physique et sur la santé mentale et sociale de la personne. Cependant, aucune intervention psychologique visant à réduire l’APS n’a été développée chez cette population.
Objectifs. 1) Évaluer la faisabilité et l’acceptabilité d’une intervention avec exposition en RV visant à réduire l’APS, 2) Obtenir une estimation de la taille d’effet de l’intervention chez les femmes inactives avec une obésité et une APS élevée.
Méthodologie. 32 femmes inactives avec une obésité et de l’APS élevée (Mâge=40.4±4.4 ans ; MIMC=40.6±5.6 kg.m2) ont été randomisées en 3 groupes : 1) entraînement physique et intervention psychologique en RV (RV) ; 2) entraînement physique et thérapie de soutien (Soutien) ; ou 3) liste d’attente. La faisabilité a été évaluée par les taux de refus, de rétention, et de participation. L’acceptabilité et l’APS ont été évaluées avant-après l’intervention.
Résultats. Les taux de refus et de rétention sont de 19.4 % et 90.6 %. Dans le groupe RV, les taux de participation à l’intervention psychologique et l’entraînement physique étaient de 97.7 % et 94.3 %, et pour le groupe Soutien de 95.5 % et 84.8 % respectivement. L’acceptabilité moyenne anticipée et rétrospective de 3.0±.3 et de 3.1±.3 (score total de 4). Les résultats ont montré une diminution statistiquement significative de l’APS dans le groupe RV (p=.011, ηp2=.284).
Conclusion. Les résultats préliminaires semblent confirmer la faisabilité et l’acceptabilité de l’intervention, tout en fournissant des données qui serviront à une future étude.
1er mai 2024 – Présentation des résultats d’un projet de recherche portant sur les nouveaux délais d’évaluation du bien-être et de l’état de santé physique des personnes réfugiées réinstallées au Québec – présenté par Balia Fainstein et Mehdi Azri
Depuis 2012, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a mandaté 11 CISSS et CIUSSS à travers le Québec afin de prodiguer aux personnes réfugiées une évaluation de leur bien-être et de leur état de santé physique dans les semaines suivant leur arrivée. Au départ, cette évaluation se déployait sous la forme de deux visites : la première dans un maximum de 10 jours suivant l’arrivée des personnes réfugiées, la seconde dans un maximum de 30 jours suivant l’arrivée.
En juillet 2021, à l’issue de deux années de réflexion menée par le Centre d’expertise sur le bien-être et l’état de santé physique des réfugiés et des demandeurs d’asile (CERDA) en collaboration avec un comité consultatif interdisciplinaire interprovincial, ces délais ont été allongés à 30 jours pour la première visite, et 90 pour la seconde.
Afin d’évaluer l’implantation de ces nouveaux délais, un projet de recherche a été mené par le CERDA. Le CISSSO y a participé à titre d’établissement partenaire. La méthodologie de ce projet a été majoritairement qualitative. Des entrevues auprès des gestionnaires et des professionnel·le·s des équipes de santé des réfugié·e·s ont été menées. Des personnes réfugiées ayant bénéficié des nouveaux délais d’évaluation ont également été rencontrées.
À partir des éléments recueillis et analysés, cette présentation souhaite aborder les principaux résultats de ce projet de recherche.