L’engagement de l’audiologie pour une écoute plus humaine
À l’occasion du Mois de l’ouïe et de la communication, le travail essentiel des audiologistes est mis en lumière, tout comme un projet technologique novateur qui transforme la qualité des soins en réadaptation auditive pour les personnes vivant avec une déficience auditive : le programme Immersion 360.

Programme RIA et Immersion 360 : une avancée technologique au service de la réadaptation

Le programme de Réadaptation et d’Intégration en déficience auditive (RIA) offre un suivi spécialisé aux personnes vivant avec une surdité, de 0 à 100 ans (et plus), et présentant des profils très variés. Les interventions peuvent inclure l’évaluation des habiletés auditives avec des appareils auditifs, implants cochléaires ou implants à ancrage osseux, l’essai d’accessoires complémentaires, l’entraînement auditif, la localisation sonore chez les personnes ayant une double déficience sensorielle (auditive et visuelle), l’entraînement à la lecture labiale dans le bruit, ainsi que la sensibilisation de l’entourage aux impacts de la surdité et aux stratégies de communication efficaces. Nous accompagnons les usagers pour les aider à mieux comprendre leur surdité, à exprimer leurs besoins en matière de communication et à favoriser leur intégration dans la vie quotidienne.
Jusqu’à tout récemment, les interventions en audiologie ne pouvaient être réalisées dans un environnement sonore comparable à celui que les usagers rencontrent au quotidien. Grâce à un soutien financier de 35 325 $ de la Fondation Santé Outaouais, le programme peut désormais compter sur un système de pointe : Immersion 360.
Équipé de huit haut-parleurs disposés autour de l’usager, le système Immersion 360 permet de recréer divers environnements sonores réalistes (rue, restaurant, maison, garderie, etc.). Cet outil immersif rend possible une évaluation beaucoup plus précise et représentative des capacités auditives de l’usager. Sa grande polyvalence permet aux audiologistes de l’utiliser de multiples façons auprès de presque toutes les clientèles. Il sert notamment à l’évaluation ou à la comparaison des habiletés auditives, à l’essai d’accessoires, à l’entraînement auditif, à l’apprentissage de la localisation sonore, à la lecture labiale dans le bruit, ainsi qu’à la sensibilisation des proches.
Cette innovation contribue à améliorer l’autonomie et la qualité de vie des usagers, tout en permettant aux professionnels d’offrir un service toujours plus humain, personnalisé et adapté à la réalité de chacun.
Le rôle de l’audiologiste en réadaptation auditive
L’audiologiste en réadaptation ne se limite pas à diagnostiquer une perte auditive. Il ou elle accompagne les personnes vivant avec des défis auditifs dans leur quotidien, même après l’installation d’un appareil auditif ou d’un implant cochléaire. C’est le cas de Marie-Claude Larivière, audiologiste à la Direction du soutien à domicile, de la déficience et de la réadaptation (DSADDR). Elle et son équipe travaille auprès d’une clientèle diversifiée : enfants, adultes, personnes avec double déficience sensorielle (auditive et visuelle), porteurs d’implants, et bien d’autres.
Son travail comprend l’évaluation des capacités auditives, l’entraînement auditif, l’essai d’accessoires, l’adaptation en milieux scolaire ou professionnel, la gestion des acouphènes, et le soutien à l’entourage. Son approche personnalisée permet à chaque usager de mieux comprendre sa surdité et d’adapter ses stratégies de communication.

Un projet porteur pour l’avenir
Grâce à l’appui de la Fondation Santé Outaouais, le CISSS de l’Outaouais rejoint désormais les quelques centres spécialisés au Québec et en Ontario (Montréal, Québec, Ottawa, Saint-Jérôme) à bénéficier de cette technologie de pointe. Le programme Immersion 360 représente également une belle opportunité de formation pour les futurs professionnels..
Pour Marie-Claude Larivière, ce projet incarne parfaitement ce qui la passionne dans son métier : « Offrir un service très adapté, réfléchir ensemble en équipe, et toujours rester curieuse pour mieux aider nos usagers à s’épanouir malgré leur condition. »