Novembre, le mois de la moustache!
Depuis 2007, chaque année au mois de novembre, des hommes se font pousser la moustache pour sensibiliser la population à ce que l’on appelle le « movember ».
L’initiative, qui a vu le jour en 2003 en Australie, est née alors que deux amis ont convaincu une trentaine d’hommes de se faire pousser la moustache. L’objectif ? Amasser des fonds pour la Fondation australienne du cancer de la prostate. Rapidement, le mouvement s’est répandu dans le monde entier et ce, jusqu’à chez nous au Québec. Depuis 16 ans, ce mouvement, devenu une tradition, est encore souligné.
Le 15 novembre dernier, le « movember » a pris tout son sens avec le décès du célèbre chanteur des Cowboy fringants, Karl Tremblay. La voix réconfortante et familière de cet artiste généreux et talentueux s’est tue alors qu’il était âgé d’à peine 47 ans. Aussi triste et injuste que soit son départ prématuré, l’histoire de Karl Tremblay pourrait avoir un impact positif sur l’importance de la santé masculine.
Prendre soin de la santé masculine
Bien que la recherche sur le cancer de la prostate soit l’élément principal de « movember » depuis ses débuts, le mouvement s’est élargi au fil des années pour englober d’autres aspects de la santé masculine. Les fondateurs ont constaté que les hommes ont souvent tendance à négliger leur santé ou à hésiter à demander de l’aide professionnelle. En conséquence, leur espérance de vie est en moyenne six ans plus courte que celle des femmes.
« Movember » se concentre ainsi sur quatre axes principaux :
- Cancer de la prostate
- Cancer des testicules
- Santé mentale et prévention du suicide
- Inactivité physique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2022, on estime que 4 700 hommes ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate et que 1 050 hommes sont décédés des suites du cancer de la prostate au Québec. Ainsi, la maladie trône au triste palmarès des cancers masculins les plus fréquents.
La recherche sur le cancer de la prostate au CISSS de l’Outaouais
Présentement, six projets de recherche qui touchent la prostate sont en cours au Centre de recherche du CISSS de l’Outaouais. Bientôt, deux nouveaux projets débuteront. L’un permettra de comparer le traitement standard de radiothérapie à un traitement plus court et l’autre vise à réduire les métastases en cours d’évolution de la maladie. Et ce n’est que le début, puisque de nouveaux projets de recherche sur le sujet s’ajouteront assurément.
Toujours dans notre organisation, un étudiant de médecine de McGill a remporté récemment un prix en présentant les résultats à long terme de l’étude MonoHDR. Portant elle aussi sur le cancer de la prostate, celle-ci vise à déterminer la survie et la qualité de vie d’une cohorte de patients traités par curiethérapie. Ainsi, M. Raphael Rezkallah a reçu le prix de meilleure présentation orale portant sur la curiethérapie lors de la conférence annuelle de l’Association canadienne de radio-oncologie (ACRO) qui a eu lieu en septembre dernier.
La recherche touchant la lutte contre le cancer continuera de s’intensifier au CISSS de l’Outaouais suite aux recherches que les chercheurs nouvellement recrutés ne manqueront pas de mener.
La Direction de l’enseignement, des relations universitaires et de la recherche