Un moment avec notre PDGI!
En fonction depuis un mois déjà, le président-directeur général intérimaire Yves St-Onge souhaite partager quelques observations et félicitations à l’ensemble des membres du personnel.
À la lecture de cette entrevue réalisée avec lui le 3 mars dernier, vous allez découvrir un humain passionné et fier de notre grande organisation!
Racontez-nous votre cheminement professionnel avant d’entrer en fonction au CISSS de l’Outaouais
C’est quand même un long cheminement professionnel. J’avais pris ma retraite du domaine de la santé en 2020 après 38 ans de service dans le réseau de la santé après avoir passé 6 ans dans le milieu municipal.
J’ai une formation en gestion des ressources humaines. Au cours des années, je me suis intéressé à l’ensemble de l’organisation. De fil en aiguille, je suis devenu directeur général du CSSS d’Argenteuil pour finalement joindre le nouveau CISSS des Laurentides formé en 2015 en tant que directeur général adjoint et par la suite président-directeur général adjoint avant de prendre ma retraite en 2020.
L’appel du devoir m’a fait sortir de ma retraite l’année dernière et revenir au réseau de la santé et des services sociaux quand on m’a demandé d’accompagner l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) à Montréal. C’est suite à ce mandat qu’on m’a demandé de prendre la relève comme PDG par intérim lors du départ de madame Josée Filion. Et je n’ai pas pu refuser. Alors je suis avec vous quelques mois!
Comment occupez-vous vos temps libres? À quel endroit pouvons-nous vous retrouver les fins de semaine?
Dans ma maison de campagne qui est à l‘extrême ouest des Laurentides, mais tout près de l’Outaouais; à un demi kilomètre de la MRC de Papineau dans Grenville sur la Rouge! Je passe tous les weekends devant un décor idyllique face à la rivière des Outaouais!
Pouvez-vous décrire comment se sont déroulés vos premiers mois en tant que PDG intérimaire?
Aussi, au CISSS de l’Outaouais nous avons un service des communications qui est très impliqué avec les médias de la région et qui m’aide à bien m’intégrer dans la communauté. Ça, je vous dirais que c’est une nouveauté pour moi d’avoir une proximité avec les médias. Je ne la vois pas négativement! Il y a un mariage d’amour et de présence puisque nous sommes omniprésents dans la région. Mais ce qui importe le plus aux citoyens est d’avoir des services de santé accessibles. Pour moi, avoir cette belle relation avec les médias est une bonne chose pour mieux nous faire connaitre.
Nouvellement en fonction, quelles sont vos priorités pour notre organisation?
Il y en a plusieurs. La priorité des priorités est le dossier des ressources humaines, je ne vous apprends rien.
Qu’est-ce qu’on peut faire différemment pour acquérir du personnel? Je vous dirais que c’est un enjeu qui commence à rendre les gens impatients lorsqu’on ne prend pas de décisions. Dès cette semaine, on s’assoit avec le comité de direction et on se met à l’œuvre pour en arriver à des solutions afin de trouver plus de main-d’œuvre.
Les urgences en est une autre. Depuis 20-25 ans les urgences débordent un peu partout. On doit tous revoir nos façons de faire pour diminuer le temps d’attente aux urgences et à l’accès aux lits hospitaliers.
Tout ce qui est imagerie médicale, laboratoires, sont des enjeux importants puisqu’il y a beaucoup de délais. Les résultats de laboratoire ne viennent pas et les médecins attendent. Nous avons aussi la liste d’attente la plus élevée au Québec pour les chirurgies.
Beaucoup d’attente à l’application des mesures, aux programmes jeunesse, DI-TSA et en santé mentale.
Un autre enjeu est d’augmenter le nombre d’étudiants dans les domaines de la santé et des services sociaux.
En fait, on pourrait nommer n’importe quelle direction et on a des listes d’attentes. Présentement, nous sommes capables de les diminuer mais il faut continuer à trouver des solutions pour remédier à la situation. On ne peut pas inventer des étudiants pour prendre la relève dans les domaines.
Je pourrais continuer la liste longtemps! Vous allez me dire que ça fait beaucoup de choses, mais il faut qu’on y travaille.
Quels autres enjeux avez-vous observés?
Éventuellement, on risque d’avoir un enjeu pour garder nos médecins. Si on continue d’avoir une si grande rareté de main-d’œuvre, les médecins ne pourront pas soigner adéquatement leurs patients et ils seront tentés d’aller ailleurs. C’est une autre conséquence possible au manque de personnel.
« Ce que nous sommes capables de maintenir comme services à la population, moi je trouve cela extraordinaire avec le nombre de personnes en place… »
Avez-vous un souhait que vous désirez partager à l’ensemble des membres du personnel du CISSS de l’Outaouais?
Mon souhait, si je pouvais avec une baguette magique : rehausser le salaire du personnel pour devenir compétitif, c’est ce que je ferais, c’est mon vœu le plus important. On travaille fort avec les autorités ministérielles pour accomplir ce que certains qualifieraient d’impossible.